Masculinidades en cuestión. Gira Suiza 2019. Tournée Suisse 2019


Association Métis’Arte (un pont entre l’art et le social) 
Antenne Argentine
diego.metisarte@gmail.com

             Projet
"Les masculinités en question”
De l'art interculturel vers une culture non patriarcale

"Le dialogue entre les nouvelles masculinités et les différentes cultures nécessite un format artistique qui favorise la rencontre, la proximité avec l’autre. Soit en revalorisant la sensibilité masculine interdite par le patriarcat et les autoritarismes du XXe siècle, soit par la nécessité de créer des liens sur un nouveau territoire "

Introduction
Métis’Arte est née en 2005 à Lausanne, en Suisse. Elle est le fruit d’une rencontre entre cultures différentes et d’une collaboration entre des professionnel-le-s du domaine social et du milieu artistique en Suisse Romande. Elle vise la promotion et la défense des droits fondamentaux humains, la lutte contre les discriminations et la justice sociale, en créant des moyens d’expression qui valorisent chaque identité et qui développent l’autonomie par le partage avec les autres.
Métis’Arte sensibilise un public large et varié aux problématiques sociales à travers l’offre d’ateliers d’expression artistique, la mise sur pied de projets socio-artistiques et de créations collectives. Elle met également à disposition l’expérience de ses professionnel.le.s en matière de médiation culturelle au travers d’échanges de savoirs et de formations continues.
Depuis 2016, notre association a établi une antenne à Cordoba, en Argentine. Elle y développe des activités socio-artistiques en accord avec la mission et les valeurs de l’association mère en Suisse. 
Chaque année, nous essayons de monter un projet en collaboration avec l’antenne argentine. En 2017, notre collaborateur argentin est venu animer deux formations de Théâtre de l’Opprimé.e en approche genre, adressées au personnel de deux associations professionnelles de Genève, La Roseraie et Viol-Secours.

Le projet


Début 2019, nous revenons en Suisse pour présenter la création de CAZZO Argentine, un unipersonnel sur les nouvelles masculinités mené en partenariat avec Métis'Arte Argentine, et pour animer un atelier de théâtre social autour de la question des nouvelles masculinités, ainsi qu'un stage intensif de danse-théâtre et comme dernier activité le film “Casa Jacarandá (Alma pater).
Ce projet sera réalisé en Suisse entre le 16 janvier et le 13 février 2019.
Celui-ci est composé de quatre éléments pouvant être réalisés ensemble de manière complémentaire ou séparée. A savoir: 





  1. Pièce de théâtre unipersonnel "Cazzo". Mise en scène Diego Vallarino, acteur Andres Oviedo. Création collective. https://vimeo.com/290393529
2. Stage intensif de Danse-Théâtre: énergies féminines et masculines dans la composition d'un corps dramatique.

3. Atelier-laboratoire de théâtre social axé sur les questions de genre. Partage d'expériences en Argentine, coordonné par Diego Vallarino.

4. Film “Casa Jacarandá (Alma pater) Argentine 25’. Réalisateur Diego Vallarino. 

Ce projet a les objectifs suivants:
- Réfléchir et problématiser sur les masculinités dans différents contextes à la recherche de similitudes et de différences entre cultures.
- Favoriser un carrefour entre la communauté artistique et sociale d'Argentine et de Suisse.
- Partager des techniques et méthodologies de créations scéniques utilisées en Argentine.

Introduction à l'œuvre "Cazzo"
« Cazzo : masculinités en question » vise à réfléchir artistiquement sur les masculinités telles que considérées dans le système patriarcal occidental, sans être moralisateur ou pédagogique. Cette réalisation, grâce à son genre unipersonnel, tente de montrer la manière dont le machisme commence à prendre forme, s’incorpore et façonne inconsciemment une certaine identité masculine nourrie de mandats et stéréotypes actifs dès le plus jeune âge. Cet unipersonnel relève, souligne et questionne également le rôle de la famille, les amis et la construction de l'identité dans une évolution, entremêlant poétique théâtrale et danse.
Les expériences du réalisateur et de l'acteur en matière de masculinité sont le ciment de cette oeuvre, car le thème émerge du travail constant de repenser la conception de l'être masculin à partir de l'hétéronormativité dominante. La réflexion personnelle touche les modes d’adoption dans la vie quotidienne et dans notre domaine de travail: les arts du spectacle et les arts audiovisuels. À partir de là, des documents ethnographiques sont extraits, ajoutés au matériel théorique et au matériel audiovisuel, générant la sauvegarde du projet.

La pièce “CAZZO"
Création collective. Mise en scène Diego Vallarino. Comédien Andres Oviedo.
Ce travail a trait à la vision que porte le théâtre physique sur le machisme, le système patriarcal et son influence sur la conception de la masculinité univoque, sans créer un « vrai » ou un « droit », ou prendre un rôle éducatif. La pièce, située dans un espace «  non-lieu », ouvert sur les notions de sensibilité et d’intimité, montre les tensions et le mandat patriarcal “male”, ce qui permet de susciter la réflexion de chaque spectateur en fonction de son expérience personnelle. Le but ultime est sans aucun doute de sensibiliser le public au rôle des hommes, aux manières de se concevoir eux-mêmes et aux possibilités identitaires qui nous sont interdites par le machisme. Le choix du format unipersonnel est en accord avec le thème abordé et la sensibilité parce que « ... est un outil de communication sans médiation, le contenu anthropologique et de renforcer le lien entre les êtres humains. » (Nerina Dip, 2010)
La mise en scène concentre la tension en présence de l'acteur et de sa performance, en dialogue avec un environnement sonore précis et un minimum d'objets. Une rencontre directe avec le public est recherchée, sans quatrième mur, où la personne et le personnage sont confus, révélant la profonde humanité que l’œuvre exige.
La proposition esthétique fonctionne sur le concept de "base", avec une palette de couleurs "pures": rouge, blanc, bleu et noir. Nous travaillerons avec des tissus sans textures ni imprimés, de grandes portions de même couleur mettant en évidence sa puissance et les sensations visuelles générées. Le style urbain classique sans accents temporels est priorisé, ainsi que l'aspect pratique de la garde-robe pour le mouvement. La peau de l'acteur en tant que protagoniste sensible complète la proposition visuelle.
Des ressources sonores externes et internes (doublages, pistes) seront utilisées pour créer l’univers poétique du personnage et son monde intérieur. Les amis, la famille, le médecin, l'oncle macho, etc. constituent cet univers sonore qui traverse la scène et se condense dans le corps de l'acteur.
La présence d'objets (jouets, tissus, mousse à raser, etc.) sera utilisé selon les étapes (enfance, adolescence, âge adulte) et selon les situations  que traverse le personnage, permettant ainsi d'exposer les peurs, les certitudes, les contradictions et les désirs autour de l’être masculin. 
En tant que patchwork d'influences, nous exposons le dilemme des mandats sociaux en confrontation, générant de profondes contradictions. Ce jeune homme qui cherche à connaître et trouver sa place et son identité, naufragé dans un monde conçu pour les hommes compétitifs, guerriers, déshumanisés, injustes et insensibles. ¨

Les ateliers
Les ateliers peuvent durer de 6 à 12 heures. Convenir selon les possibilités.
Destinataires : grand public. Jeunes et adultes, tout genre . Professionnels et étudiants en arts de la scène et étudiants et professionnels du domaine social et éducatif, communautés d'immigrés liées à Métis'Arte et associations partenaires. Groupes liés au thème du genre.
Groupes minimum 6 personnes.
Langue de l'atelier: français.
Tarif: à voir selon les heures d’atelier.
Certificat d'assistance octroyé à la fin de l'étape.

1. Atelier de danse théâtrale: énergies féminines et masculines dans la composition d'un corps dramatique. Coordonné par Andrés Oviedo.
L'objectif de l'atelier est de développer la capacité de composition dramatique basée sur la gestion des tensions et des énergies féminines et masculines. Nous prenons de la danse balinaise les concepts keras (fort, vigoureux, dur) et manis (délicat, doux, tendre) pour le travail des tensions corporelles. L'atelier est organisé par étapes de travail individuel et de groupe; les deux sont juxtaposés à différents moments.
Au niveau individuel, différents aspects corporels seront travaillés: l'écoute du corps et la reconnaissance du tonus corporel, l'état de repos, le travail sur les trois couches: peau, chair et os. Cette étape cherche à reconnaître une danse propre et une corporalité spécifique. La formation visera à éveiller un corps poétique et composite, sensible à l'environnement et à la création.
Dans la phase de groupe, la composition plastique-spatiale sera travaillée sur la base de la socialisation des danses individuelles. A travers des improvisations, des situations dramatiques seront construites, travaillant avec le lien des énergies féminines et masculines pour construire le rythme et la tension dramatique.
Le sens apparaîtra à partir de la trame des actions et des images et sera capturé par le coordinateur, qui est le premier spectateur, mettant en valeur le récit collectif. Les imaginaires individuels seront joués et un imaginaire collectif et diversifié sera composé. À la fin de l'atelier, on tentera de rendre les résultats créatifs accessibles au public.
Mode de travail
· Echauffement: formation technique pour générer un corps disponible, sensible et poétique.
· Exercices de chorégraphie et de mouvement: recherche sur les énergies keras et manis pour développer la danse individuelle.
· Composition collective, travail sur le concept de spatialité, figure-fond, orbites, unisson et contrepoint.
· Exercices d'improvisation: développez la composition de groupe et individuelle en temps réel. Travail sur les concepts de composition et décomposition de la performance, répétition et transformation, rythme collectif et individuel, imaginaire.
· Exercices dramaturgiques: développez la conscience significative de la scène. Dissocier le corps et le texte, la traduction, les listes.

2. Atelier-laboratoire de théâtre social axé sur les questions de genre. Partage d'expériences en Argentine. Coordonné par Diego Vallarino.
Ce stage consiste en une exploration de moyens de communication, visant une transformation personnelle et sociale. Pour ce faire, un travail particulier est effectué sur la capacité d'expression, sur la connaissance de soi et sur le travail collectif, dans le but de favoriser les prises de conscience.
Concrètement, ce stage explore des jeux et des dynamiques développant l'expression et l'échange. Il aborde les notions de base du théâtre social, nécessaires pour maîtriser le travail de la mise en scène, de la création collective afin de réaliser des mises en scènes et des performances.
Sur l’approche genre : le genre remue au plus profond de nous les questions liées à l’identité sexuelle, à la société actuelle qui impose une manière de concevoir les rapports masculin-féminin. L’atelier se concentre sur justement l’influence de la société sur nos codes de conduite, nos représentations sociales du Genre, sur notre identité, sur notre vie quotidienne.
De manière générale, les notions de plaisir, de participation active sont privilégiées.
L'atelier proposera des outils qui pourront être utilisés dans différents espaces (sociaux, éducatifs, artistiques, récréatifs, etc.) ou viendront simplement alimenter le thème et stimuler une réflexion et la créativité de chacun.e.

4. Film “Casa Jacarandá (alma pater) Argentine 25’. Réalisateur Diego Vallarino. 
Dans la Casa Jacarandá vivent quatre pères séparés qui partagent l’éducation de leurs fils et filles pendant plusieurs jours par semaine. Dans la coexistence quotidienne, les concepts traditionnels relatifs à la parentalité sont en crise alors que de nouvelles formes de parentalité se construisent.
Pendant un an, le réalisateur Diego Vallarino a enregistré ce quotidien particulier en détail. Il a fait partie des routines du groupe, partageait les scènes domestiques et assistait aux cycles de la maison dans le but de narrer dans ce film les expériences personnelles de chaque père et l'éducation des enfants dans un environnement commun.

Andrés Oviedo. Córdoba, Argentine, 1990. Diplômé de théâtre de l'Université nationale de Córdoba (2009-2016). Danseur-acteur au sein de la compagnie municipale de Danze-Théâtre de la ville de Cordoba, de 2010 à ce jour. Dans les compagnies indépendantes suivantes : interprète “Cuerpo Grotesco “ (2015 à ce jour), interprète « Les hauts et les bas Constant Motion » Danse contemporaine (2016 à ce jour), entre autres. Coordination collective de l'atelier de théâtre "Too Tem Blu", centre culturel Villa el Libertador (2011-2014). Membre de la compagnie "Circo en Acción", Rio Cuarto, Córdoba (2006-2008).

Diego Vallarino. Patagonie, Argentine, 1973. Pédagogue théâtral, metteur en scène, éducateur populaire et cinéaste. Co-auteur du livre Métissage d'Humanités (un pont entre l'art et le social) Ed. Métis'Arte 2015. Postgrade en Dramaturgie à l’UNIL (Université de Lausanne, Suisse). Diplomé en cinéma documentaire contemporain de l’Université nationale de Córdoba. A suivi des formations avec Augusto Boal parmi d’autres. A créé et joué dans plus d'une trentaine de spectacles et de pièces de théâtre sur les thèmes principalement liés à l’intégration interculturelle, la prévention du racisme, la prévention des violences sexuelles faites aux femmes, les nouvelles masculinités, le travail des enfants avec des partenaires institutionnels, associatifs de divers pays (Suisse, Espagne, Colombie, Argentine, Guatemala, Nicaragua). Réalisateur des films « Patagonia 40/70 » (2016) et « Casa Jacarandá (alma pater) » (2018)

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